La minutie dont Nike a fait preuve pour créer une chaussure à la hauteur de la star de la NBA Kyrie Irving est impressionnante. Elle ne pouvait être améliorée, estimions-nous, que par un instrument de précision perfectionné et si exact qu’il peut numériser à merveille les détails les plus complexes. Nous avons donc eu recours à Artec Space Spider, combiné à un appareil photo sans miroir à la résolution élevée, et déversé les nouvelles fonctionnalités d’Artec Studio sur les photos et les données de scan. Le résultat parle de lui-même.
Quand on examine ce modèle 3D texturé de la Nike Kyrie 7, on comprend aisément pourquoi les fans de baskets vouent presque une dévotion pieuse à leurs chaussures – ou à leurs sneakers, pour parler correctement. Le scan de Space Spider est si parfait et la texture si riche qu'ils donnent presque à la Kyrie 7 un air de sainteté que personne n’oserait profaner. Vous commencez à comprendre pourquoi tout un groupe démographique considère un pli dans ses chaussures comme son pire cauchemar.
La capacité de Space Spider à atteindre un niveau de détail élevé avec des objets de cette taille en fait le choix idéal pour cette tâche. C’est un scanner 3D léger de résolution reposant sur la technologie de la lumière bleue et initialement conçu pour la Station spatiale internationale. Il est parfait pour scanner des objets de petite ou moyenne taille, ou bien les détails complexes d’objets plus grands.
La perfection exige toutefois la perfection. Le niveau de précision de Space Spicer est tel que la moindre déviation dans la forme d’un objet entraîne des artéfacts et des défauts dans le modèle final. Space Spider a une précision de point 3D maximale de 0,05 mm et une résolution 3D de 0,1 mm. Cela correspond plus ou moins à l’épaisseur d’une feuille de papier – à peine perceptible pour l’œil humain. Pour scanner correctement la chaussure, des préparatifs appropriés étaient absolument nécessaires. Et avec un objet mou et souple, ce n’était pas une sinécure.
Pour commencer, la chaussure a été placée sur un plateau tournant dans une boîte blanche pour éliminer les reflets et les ombres. La languette et le col de la chaussure ont été élargis pour permettre à Space Spider et à l’appareil photo de numériser les surfaces intérieures, et les lacets ont été attachés de façon à ce qu’ils ne pendent pas ni ne changent de position pendant le processus.
Une fois la chaussure posée sur le plateau tournant, elle a d’abord été scannée avec Space Spider, qui a numérisé ses surfaces intérieures et sa partie supérieure, puis photographiée sous les mêmes angles. La chaussure a ensuite été suspendue à l’envers sur une courte tige pour scanner et photographier la semelle sans déformer la chaussure. Le Sony A6400 a fourni environ 140 images en haute résolution à Artec Studio pour compléter les données de scan parfaites de Space Spider.
Les résultats sont impressionnants, en particulier quand on sait que le processus complet n’a pris qu’une trentaine de minutes. Si vous zoomez sur la partie supérieure du maillage et sur ce que Nike appelle la traction à 360 degrés sur les semelles, vous constaterez que le niveau de détail du modèle 3D final est spectaculaire et qu’il est difficile de s’en lasser.